Les Clarisses d’Aurillac
Les Clarisses d’Aurillac (Monastère Saint Joseph)
Le 1er octobre 1650, scission des clarisses
d’Aurillac, 30 des sœurs, menées par la sœur de Pesteils, se retirent dans une
maison provisoire près la porte des Fargues, au fond de la rue du Buys (actuel
Bateau lavoir). La nouvelle communauté se place sous le vocable de
Saint-Joseph. La situation matérielle des sœurs est tout d’abord très précaire.
En 1653, Sœur Gabrielle d’Humières part fonder avec
ses deux sœurs du monastère de saint Projet, un Monastère
des clarisses de Mur de Barrez.
Le 11 août 1660, les sœurs achètent un pré donnant dans le faubourg des Carmes, et font construire année après année un grand couvent. Cette construction, de 104 fenêtres de pierre de taille, perpendiculaire au faubourg, comprend chœur, cuisine, réfectoire et deux étages consacrés aux dortoirs composés chacun de 24 chambres.
En 1676, la chapelle est achevée. Le portail est fait selon un dessin des religieuses : deux colonnes cannelées encadrent le frontispice, des portes de bois sculptées représentant le songe de Saint Joseph, la fuite en Egypte et le massacre des innocents, rappellent que le monastère est sous le patronage de St Joseph.
Le
monastère est très florissant jusqu’à la Révolution.
Le 12 octobre 1791, la communauté est dissoute et les sœurs doivent quitter les lieux. Elles se retirent soit dans leur famille, soit dans un asile qui leur offre la charité.
Le
couvent devient bien national. Le bâtiment est utilisé comme prison, puis comme
Hôpital jusqu’en 1892, où il est alors vendu en lots pour la construction de
maisons particulières. Les derniers vestiges du corps de logis du couvent, avec
son clocher, sont abattus en 1972.
Actuellement
de nombreux immeubles ont remplacé les maisons. Le seul vestige visible
actuellement est le toit de la sacristie surmonté de l’infirmerie visible au
dessus du magasin “Au Diapason” dans la rue des Carmes.
En
1806, après la tourmente révolutionnaire, 4 anciennes religieuses de l’ancien
couvent de St Joseph, tentent de se regrouper et de reformer une communauté.
Comme les sœurs ne peuvent récupérer leur ancien monastère, elles achètent,
l’ancien enclos des Carmes. Plusieurs anciennes Clarisses, dont les communautés
avaient été dispersées par la Révolution en 1792, vinrent demander asile au
nouveau Monastère d’Aurillac.
Fin
1849, Mgr Bouange obtient à Rome, pour les clarisses d’Aurillac, les
reliques d’une jeune martyr : Sainte Cyriaque.
Le
13 août 1854, dans la chapelle des clarisses a lieu l’institution
solennelle de la Confrérie de Notre Dame des sept douleurs, dont le but est
de rendre un culte de
reconnaissance et de compassion à la
Bienheureuse Vierge Marie, à cause des douleurs si amères et si nombreuses
dont elle a été abreuvée pour notre salut.
En 1868, après une seconde demande, Mère Saint
Ambroise, Supérieure de la communauté accepte enfin d'envoyer 4 sœurs
d’Aurillac pour refonder le Monastère des Clarisses
de Mur de Barrez.
En 1893, face à l’état de délabrement du couvent, il est décidé de bâtir à la place un nouveau monastère plus solide et aussi plus régulier, composé de 3 parties.
Au début du XXème siècle, les clarisses subissent les lois de séparation de l’Eglise et de l’état. La communauté ne voit qu’une solution à sa survie : l'exil à l’étranger. Le 27 septembre 1904, 22 religieuses partent se réfugier à Tournai, en Belgique. Le départ n’est pas obligatoire, 10 sœurs vont rester, certaines rentreront dans leur famille, et les autres seront logées dans un recoin du monastère. Lors de leur décès, elles seront inhumées dans la concession des clarisses au cimetière de la ville. Après le départ des sœurs la propriété est vendue en lots, la ville achète le bâtiment pour en faire le collège Jules Ferry.
En
1919, les clarisses d’Aurillac exilées à Tournai, peuvent revenir en France, et
s’installer à La Roche Sur Yon en Vendée.
En 1997, le monastère est fermé et les dernières sœurs rejoignent la communauté des clarisses de Nérac.